Guinée Conakry


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Cartable sur le Maroc 

Les Cartables nationaux de documentation de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) colligent de l'information afin de renseigner les commissaires qui auront à juger les demandes des demandeurs de refuge au Canada. Le cartable sur la Guinée fait des références à des rapports qui abordent notamment le traitement des minorités sexuelles. Le document le plus spécifique est

Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa.
En voici des extraits.

Tout acte impudique ou contre nature commis avec un individu de son sexe sera puni d'un emprisonnement de 6 mois à 3 ans et d'une amende de 100.000 [environ 16 dollars canadiens (XE 21 mars 2014)] à 1.000.000 de Francs guinéens (Guinée 1998, art. 325).

Le code pénal prévoit également des peines allant de 3 mois à 2 ans d'emprisonnement et des amendes allant de 50.000 à 450.000 francs guinéens pour « outrage public à la pudeur », qui est défini comme « tout acte intentionnel accompli publiquement et susceptible d'offenser la pudeur et le sentiment moral des personnes qui en sont les témoins involontaires » (ibid., art. 326-327).

Selon un rapport sur une mission d'observation en Guinée menée conjointement, du 29 octobre 2011 au 19 novembre 2011, par le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides de Belgique (CGRA), l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) et l'Office fédéral des migrations de la Suisse (ODM), l'homosexualité est considérée comme « un comportement non conforme à l'ordre social et qui contraint souvent les homosexuels à passer sous silence leur orientation sexuelle pour ne pas être rejetés » (Belgique et al. mars 2012, 20). Aminata.com déclare également que « [c]ertains se sentent oblig[és] de cacher leur choix sexuel » (Aminata.com 28 févr. 2014).

Selon le rapport de mission, « il n'existe pas ou peu de lieux attitrés fréquentés par la communauté homosexuelle mais plutôt des lieux informels ou temporaires », quoiqu'il existerait des bars avec des gérants « tolérants » (Belgique et al. mars 2012, 20). Le rapport de mission ajoute cependant que ces bars sont « souvent l'objet de pressions et certains ont été fermés par les autorités pour cause de prostitution » (ibid.).

(...) D'après Aminata.com, les homosexuels feraient « l'objet de lynchage populaire et de massacres dans plusieurs quartiers de la ville de Conakry » (28 févr. 2014).

(...) Des sources notent que des autorités religieuses guinéennes condamnent les pratiques homosexuelles (OGDH 19 mars 2014; AAEC-Conakry 15 mars 2014; L'Express Guinée 7 avr. 2013). En particulier, Aminata.com signale qu'un imam décrit comme étant « l'une des plus hautes autorités religieuses en Guinée » a condamné la pratique de l'homosexualité à la suite d'une rumeur qui circulait au début de l'année 2014 à l'effet que l'homosexualité pourrait être décriminalisée (28 févr. 2014). Des sources notent que les musulmans constituent plus de 90 p. 100 de la population en Guinée (OGDH 19 mars 2014; AAEC-Conakry 15 mars 2014).

(...) D'après les Country Reports for 2013, une unité spéciale de l'Office de protection du genre, de l'enfance et des mœurs, qui fait partie de la police nationale, aurait été créée en août 2012 afin de mener des enquêtes sur les cas de violation des règles morales, qui comprendraient les rapports sexuels entre personnes du même sexe (É.-U. 27 févr. 2014, 22, 28). La source note également qu'en 2013, des hommes travestis auraient été arrêtés par les autorités pour atteinte à l'ordre public (ibid.). Le représentant d'AAEC-Conakry a déclaré qu'en octobre 2013, des policiers auraient procédé à l'« arrestation illégale » de 33 hommes qui avaient eu des relations sexuelles avec d'autres hommes lors d'une descente dans une boîte de nuit dans le quartier de Gbessia, à Conakry (AAEC-Conakry 15 mars 2014). 

Notons aussi ...

Rapport 2013 sur les droits de l'homme. Source : États-Unis. Department of State. 27 février 2014.

 

Articles de journaux

 

Viol et Homosexualité déchaînent les passions à Conakry. guinee7.com 2015-11-05.

Deux jeunes hommes qui étaient en « plein ébat sexuel», à quelques encablures de l’aéroport ont été en effet surpris par les services de sécurité. Cela s’est passé dans la nuit du jeudi au vendredi dernier. (...)

Il [le commandant] a appelé les gens au calme, notamment certains riverains de la zone où s’est déroulé l’acte, qui réclameraient qu’on leur remette les deux suspects. Dans le but certainement de régler leur compte.

A noter que les réactions à l’endroit de ces jeunes gens, sont toutes hostiles, dans ce pays où les pesanteurs socioculturelles ne laissent aucune place à des telles pratiques comme « l’homosexualité.»

Voir aussi Guinée: les populations réclament deux homosexuels à Conakry... africaguinee.com 2015-11-01 ;  Un homosexuel mis aux arrêts à Conakry visionguinee.info 2015-11-01.

L’homosexualité en Guinée fustigée par le grand Imam de la mosquée Faycalgbassikolo.com  01-03-2014.

En Guinée, tout comme dans plusieurs pays de l’Afrique subsaharienne, l’homosexualité est mal vue. Ils font l’objet de lynchage populaire et des massacres dans plusieurs quartiers de la ville de Conakry. Certains se sentent obliger de cacher leur choix sexuel. La loi guinéenne même si ne précise pas, reconnaît uniquement l’union entre femme et homme.

Plongés dans un dilemme entre les valeurs coutumières et la protection des libertés individuelles, les défenseurs des droits de l’Homme se voient obligés de se taire.  Les homosexuels quand eux évoquent la liberté de chaque être à jouir de son désir sexuel. Dans un pays où les valeurs culturelle et religieuse sont largement partagées, l’homosexualité prendra de temps pour être tolérée.
Lire la nouvelle sur aminata.com.

Guinée: quel sort pour l’homosexualitéaminata.com 21-02-2014
 

Malgré ceci, il est évident que le phénomène d’homosexualité est bel et bien enGuinée même si tout semble se dérouler dans la plus grande discrétion. Cette présence en cachette des homosexuels actifs est encore très loin de permettre une légalisation quelconque à court ou moyen terme. Car, les traditions et les religions bien implantées encore dans le pays lui restent un obstacle de taille même si les dispositions de la constitution guinéenne ne l’interdisent pas. Comme pour dire que les valeurs culturelles pèsent de tout leur poids pour barrer la route à l’homosexualité qui ne savoue pas cependant vaincue.
Lire l'article.

HOMOSEXUALITE : Triste réalité en Guinée.  Sydi Diakité actuconakry.net 26-09-2013
 

Aujourd’hui tout porte à croire que le phénomène de homosexualité constitue un danger en guinée malgré que la loi n’en fait aucun échos à propos.

La guinée,le pays à 85% musulmans, les homosexuels concourent un haut risque à Conakry et notamment à l’intérieur du pays. Ils sont menacés de mort, subissent toutes sortes de séquestrations, violentés  et d’autres tortures morales etc.

Les homosexuels guinéens, faute de secours, ceux qui réussissent à sortir du pays sont apparemment sauvés des maux dont les familles restent les premières à proférés.

Voici l’histoire d’un homosexuel qui s’est passé à l’intérieur du pays :

La disparition mythique de Mr Bandjou Kaba,dans la région administrative de Kankan dit-on, âgé de 35 ans, fait l’objet des commentaires et de débats dans les milieux sociaux.

D’aucuns soutiennent que Bandjou serait tué par ses propres parents fanatiques à cause dit-on, de son orientation homosexualité, un phénomène pourtant autorisé dans certains pays, mais naissant en Guinée où, les 85 %  des populations sont Musulmans.

Par contre, d’autres témoignent que la victime est le fils de Mory Kaba et de Gnalengbè Kaba, tous musulmans.

D’insistance en insistance, il aurait été victime d’un sort qui aurait été jeté sur lui par un membre de sa famille pourtant, opposée au phénomène homosexualité, un fait banni par la religion musulmane.

A cause de toutes ces considérations, le jeune Bandjou Kaba aurait été contraint de quitter la Guinée et privé de tous ses droits dans sa famille. Apprend-on. Or, le jeune Kaba a le plein droit d’être un homosexuel. Hélas !

NB : les homosexuels guinéens concourent des risques énormes, des menaces de mort, ils sont traités comme des chiens et sont épargnés de toute réunion familiale.

 

Guinée: Protection des homosexuels et des lesbiennes, un sujet à polémique. lexpressguinee.com
Conakry, Kholayah Sylla pour www.lexpressguinee.com

Le ‘’Prince’’, est un bar qui se trouve dans la commune de Ratoma, banlieue de Conakry. Il est réputé d’être l’un des lieux de rencontre des homosexuels. Nous y avons passé le mercredi 6 avril 2013, et avons rencontré un certain Abdoulaye (30 ans), homosexuel. Il travaille dans ce bar depuis longtemps. Victime d’injures et de menaces de toutes sortes, le 1er avril dernier, l’homme, qui se plait d’être homo, nous a reçu.

« Cela fait longtemps depuis que je sors avec des hommes. Avec eux je me sens bien. Tous ceux qui sont là qu’ils soient des nôtres ou non, savent que c’est mon choix. Sauf que ces derniers temps depuis que la nouvelle est parvenue ailleurs aux alentours du bar, des gens ne veulent pas l’admettre. J’ai des problèmes avec eux. Ils m’insultent, ils me provoquent. Dès fois, il m’arrive de fermer les oreilles ou de m’interdire de passer à certains endroits. J’ai peur qu’un jour tout cela n’aboutisse à quelque chose d’irréparable pour moi » 

Nous avons eu le contact de Abdoulaye, grâce à un de ses amis, qui nous a raconté une scène horrible d’injures, le 1er Avril dernier, à l’endroit du jeune homme dans le quartier où se situe le ”Prince”. A Yattayah, dans la même commune, se rappelle notre source, un enseignant (CNM) et un autre homme, pris en plein rapport sexuel, le 3 Août 2012, ont été violemment attaqués par des populations riveraines. Ils ont eu la vie sauve grâce à des coups de feu tirés par l’une des victimes.

La protection des groupes sociaux notamment des homosexuels ou des lesbiennes en Guinée ( 90% des populations sont musulmans) est pour l’instant une utopie. Pourtant le phenomène depuis des siècles est pratiqué. Mais avec une grande et profonde discrétion au risque de se mettre hors de la société ou se faire attaquer voire tuer. Nous avons voulu mettre en débat la protection des homosexuels ou des lesbiennes ; en donnant la parole aux gens.
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Société: Un homosexuel battu à mort. Mohamed Sylla, radio-kankan.com 06-08-2013

Un jeune homme taxé d’homosexuel a été torturé et battu à mort par un groupe de jeunes surexcités. L’acte s’est passé le weekend dernier dans la banlieue de Conakry. Son nom, Ibrahima Baldé âgé de 38 ans, était recherché depuis plusieurs années pour avoir entraîné nombre de jeunes gens de son quartier dans cette aventure considérée comme maléfique dans notre société.
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Homosexualité en Guinée : Un jeune quitte le pays sous la menace de mort de son père. Kaloum Presse 08-08-2011

Les fait remontent à 2008, mais ils défraient la chronique, dès qu’il se pose la question de l’homosexualité en Guinée. Ce comportement considéré comme une hérésie, voire une malédiction dans notre société est aujourd'hui un secret de polichinelle tant de plus en plus de jeunes s'y adonnent , non sans y trouver de quoi satisfaire leur libido assez bizarre.

C'est la semaine dernière lorsqu'il a été découvert, dans un des quartiers de la ville, un coin malfamé où se rencontrent presque quotidiennement des pervertis du sexe, qu'il a été rappelé le cas des deux jeunes gens; Seydou T. et de son compagnon, un certain François, surpris entrain de s'embrasser dans un coin de rue et qui ont failli faire les frais d'un groupe de passants informés de leur vice. C’était en 2008. Plus grave, les mauvaises langues avaient informé le père de Seydou du comportement bestial  de son fils devenu homosexuel qui ne se cache même plus pour se livrer a sa perversion sexuelle.

Emporté par le comportement humiliant de son fils, le père de Seydou a juré de le tuer. Alors pour échapper a son père, le jeune s'est réfugié chez son compagnon d'infortune, François, avant, selon une certaine source, de quitter le pays pour d'autres cieux où l’homosexualité est en passe d’être légalisée.

C'est le lieu de mettre un accent sur le tabou qui entoure certains sujets dans notre société.

L’homosexualité en Guinée est plus qu'un vice, c'est un crime. Bien d'autres comportements, considérés à tort ou a raison comme des malédictions sont condamnés par les traditions. Et ce ne sont pas les autorités du pays qui en décideront autrement.


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